Atterré. La police contre les lycées : voilà ce que le Premier ministre attend. Je disais hier parmi les solutions possibles :
"1 - Le gouvernement laisse encore pourrir pour passer en force. Et j'ai peur, surtout pour les plus jeunes (ca bouge aussi dans les collèges nantais)."

C'est fait. Le gouvernement choisit la manière forte :
PARIS (AP) - Le ministère de l'Education nationale demande à tous les proviseurs dont les lycées sont touchés par des blocages d'y mettre un terme à partir de jeudi, en faisant appel à la force publique si nécessaire, a-t-on appris auprès du SNES, qui s'est procuré une circulaire en ce sens via l'académie de Lille.

Je ne comprend pas. Soit c'est du suicide politique, façon tragédien : Villepin attend un accident grave pour se drapper dans sa dignité et démissionner. Soit c'est du suicide politique tout court : il choisit l'épreuve de force en tablant sur l'arrivée des vacances. Mais là, c'est l'ensemble de la droite qui a toute les chances de se retrouver face à la mémoire de bon nombre de familles, et pas seulement les gauchistes traditionnels.

Calcul plus fin
En fait si, je comprend. En écrivant ça, en y réfléchissant, je vois une troisième voie, encore plus immonde : le calcul politique. Villepin et son fidèle de Robien poussent Sarkozy à la faute : en tant que ministre de l'intérieur, c'est à lui d'agir; Soit il accepte, et se range du côté du gouvernement, soit il refuse, et devient un allié des gauchistes anti-CPE, prenant le risque de se couper d'une partie de sa base UMP...

Des mômes en balance
Qu'importe. En faisant ça, il prend le risque de lancer des affrontements violents autour des lycées, et pas seulement contre la police. Et ça, c'est impardonnable, inacceptable. Immonde. Bien-sûr, le pire n'est jamais sûr. Mais rien n'autorise à risquer ainsi la santé ou la vie de jeunes.


La dépèche compète : CPE: le ministère de l'Education demande l'arrêt des blocages dans les lycées dès jeudi, y compris par la force - Yahoo! Actualités